Dreux un Avenir en Commun

Dreux un Avenir en Commun

Démocratie vous avez dit démocratie...

 

Nous sommes en 2020 et un virus a tué au moins 30 000 personnes en France en l'espace de trois mois. Les soignants des hôpitaux publics de ce pays ont fait face malgré le manque de matériel médical pour sauver des vies. Tout le monde a loué leur courage durant les moments les plus tendus de la pandémie. Les soignants conscients de leur rôle essentiel dans la société réclamaient déjà avant cette crise sanitaire les moyens et la liberté d'exercer dans de meilleures conditions leurs métiers au profit des patients. Après la crise, être applaudis ou médaillés ne leur suffit pas car ils savent que, si cela peut être gratifiant sur le moment, seule une dotation très substantielle de moyens en faveur de l'hôpital public sera à même de garantir le bon fonctionnement de celui-ci et d'améliorer la santé publique dans le pays. Ce sont des gens responsables.

Le président de la république qui avait fait applaudir et médailler les soignants resterait-il sourd aux revendications des soignants qui ont lutté en première ligne ? Le suspens n'était absolument pas entier et la seule donnée qui ne nous apparaissait pas était comment réussira-t-il à se soustraire à la nécessité d'écouter les soignants et de leur accorder les moyens qu'ils réclamaient.  

Le jour de la première manifestation des soignants dans la rue nous avons su que des circonstances étaient réunies pour autoriser à leur dénier jusqu'au droit de manifester et porter leurs révendications pacifiquement sans se heurter aux gaz lacrymogènes des forces de l'ordre. Nous savons que les forces de l'ordre sont désormais impuissantes à protéger les cortèges de manifestants pacifiques. Et au milieu de cette défaite démocratique de l'expression citoyenne, une infirmière de 50 ans après avoir copieusement respiré des gaz lacrymogènes a jeté des cailloux ou plutôt sans doute les galets des bombes lacrymogènes reçues en direction des forces de l'ordre en les gratifiant d'un geste que la société appelle pudiquement "inapproprié". Alors la voilà traitée avec une grande brutalité, arrêtée et très bientôt jugée devant un tribunal. Selon les avis autorisés cette infirmière aurait mis la démocratie en péril. Mais de quelle démocratie parlons-nous ?

Les médias, les représentants politiques, les syndicats de police parlent et agissent comme si nous étions dans un cadre démocratique complet et intègre et que les seules composantes de la société à générer des abus étaient les simples citoyens lorsqu'ils s'enhardissent jusqu'à contester ou revendiquer et prétendre utiliser les instruments d'un régime démocratique pour se faire entendre. Les élus ne parlent d'ailleurs plus de démocratie tant le terme est sciemment démonaitisé mais de cadre républicain. Mais qu'en est-il du régime démocratique dans lequel ces institutions et ces représentants élus prétendent que nous évoluons ? 

 

 

 

La démocratie quelle belle idée !

La démocratie du grec "démos" le peuple et "kratein" commander est un régime politique dans lequel le peuple est souverain et les citoyens sont censés pouvoir participer aux décisions politiques au moins par le vote. Ainsi le vote est-il le plus petit dénominateur commun de cette idée politique qu'est la démocratie. 

Si le citoyen peut voter pour élire ses représentants alors il doit considérer qu'il vit en démocratie. A l'énoncer ainsi on mesure que l'idée même de démocratie ne peut se limiter à ce droit de vote et que longtemps les équilibres politiques du régime dit démocratique avaient tissé un "pacte" bien plus large du partage du pouvoir entre les réprésentants élus et les autres forces citoyennes. Ce pacte était inscrit dans la constitution et dans les lois de la république autant que dans les usages que les représentants élus adoptaient le plus souvent vis-à-vis des événements populaires qui advenaient dans le cours de leur mandat.

Ce pacte démocratique permettait au peuple de faire irruption dans l'espace public et politique pour influer sur l'exercice du pouvoir et les décisions des représentants élus lorsqu'il estimait que ces représentants élus n'agissaient pas ou plus dans le sens du bien commun ou de l'intérêt du peuple. Les instruments démocratiques allaient de la pétition à la révolution en passant par le référendum ou la grève et les manifestations. Notre histoire sous régime dit démocratique témoigne de ces moments de rupture entre les représentants élus et les citoyens, ces moments où d'une manière ou d'une autre le peuple a signifié au pouvoir que des limites avaient été franchies qui n'entraient pas dans le cadre que le peuple pensait avoir dévolu au pouvoir politique élu. 

Arrêtons-nous sur un moment de l'histoire de notre pays où le peuple a pu faire irruption dans l'espace politique pour imposer sa volonté face à des réprésentants élus. C'était en mai 1968. Il y a 51 ans déjà, toute une vie pratiquement et s'approche inexorablement le moment où très peu de témoins directs de cette irruption populaire pourront en parler d'expérience. On a commémoré l'événement en 2018 comme une page de notre histoire pour mieux le ranger dans un passé révolu. La révolte de mai 1968 était antiautoritaire et dénonçait le capitalisme et l'impérialisme. D'abord emmenée par une minorité du peuple, les étudiants, la révolte s'est élargie au monde ouvrier et à l'ensemble des catégories de la population. Plus de 10 millions de travailleurs ont fait grève pendant un mois. Et oui en mai 1968 les manifestants ont construit des barricades dans Paris et ont jeté des pavés...

Cet événement a pendant un temps permis au peuple d'user des instruments démocratiques pour peser sur la vie sociale et politique du pays. C'était certes grâce à un rapport de force qui avait contrebalancé un pouvoir jugé trop autoritaire que les équilibres démocratiques se sont réinstitués dans l'espace politique mais parce qu'également une limite symbolique ne pouvait être franchie du côté du pouvoir sans que l'on puisse considérer que la démocratie disparaissait au profit d'une autre forme de régime politique basée uniquement sur l'autoritarisme. Cette limite se situe dans la légitimité des représentants élus par le vote lorsque ceux qui ont voté justement contestent cette légitimité par les licences que le pouvoir s'autorise et qui sont en contradiction avec ce que le peuple souverain pensait avoir consenti.

Cette limite symbolique aujourd'hui en France semble avoir été abolie et les réprésentants élus ne s'appuient plus que sur le plus petit dénominateur commun aux régimes démocratiques c'est-à-dire le vote. Tout ce qui permet que la démocratie s'exprime par d'autres moyens que le vote a été dévalorisé, minoré et exclus du champ politique. Ce sont pourtant des instruments de régulation pacifiques qui forgent des équilibres soutenables entre l'exercice du pouvoir par les représentants élus et ceux qui les ont élus, les citoyens qui constituent le peuple censé demeurer souverain.

 

 

 

 

Comment le pacte démocratique a-t-il été rompu ?

La démocratie en tant que régime où le peuple peut participer aux décisons politiques n'a jamais été un acquis absolu, stable et inaliénable. Elle a toujours été l'objet d'une lutte du peuple pour la reconquérir périodiquement.

Les grèves de 1995 ont permis de contrer en partie le plan Juppé qui s'attaquait aux retraites, aux allocations familiales et à la sécurité sociale. C'était un mouvement unitaire qui aspirait à projet de société plus égalitaire et plus solidaire dont le slogan était "Tous ensemble". Après un mois de grèves dans le public et le privé, faire reculer le gouvernement a été jugé comme une victoire même si la partie du plan touchant la sécurité sociale a été conservée, modifiant en profondeur la nature du système de financement de ce bien commun créé par Ambroise Croisat en 1945.

Cette lutte reste cependant exemplaire car elle a fait face à un front uni des médias pour la contrer et la dévaloriser. Des travaux ont montré depuis que plus de 90% des médias d'alors soutenaient le plan Juppé et déversaient quotidiennement sur les mouvements sociaux des critiques et malgré cela la lutte a gagné dans l'opinion publique, ce qui a sans doute précipité le retrait de la réforme.

Après 1995 où le gouvernement a réculé et en partie retiré son plan de réforme, la stratégie des représentants élus a consisté à privilégier les projets de réforme qui n'impactaient qu'un seul segment restreint de la population à la fois pour éviter le front uni populaire at que les grèves et manifestations ne fassent tache d'huile. Et lorsque cela ne suffisait plus, les représentants élus ont procédé méthodiquement au déni de démocratie, d'abord prétextant que la contestation populaire ne concernait qu'une part "négligeable" de la population comme en 2003 contre le plan de retraite Fillon ou en 2006 contre le contrat de première embauche ou en 2009 avec plus de 3 millions de manifestants dans la rue. Les gouvernements agents du président qui reste un représentant élu malgré sa position au sommet de l'Etat commencent à recourir à des procédés expéditifs comme l'usage du 49.3 au parlement pour entériner leurs réformes contestées.

Puis surgit le premier déni démocratique manifeste du référendum de 2005 sur le traité constitutionnel de l'Europe. Alors que le "non" l'emporte, les représentants élus lors de la mandature suivante contournent la volonté du peuple pour adopter le texte sous le nom de "traité de Lisbonne" par voie parlementaire.

En 2016 c'est un combo antidémocratique qui se joue pour la première loi travail dite loi "El Khomri" qui attaque le code du travail et donc la protection des salariés face au patronat. Tout est utilisé pour parvenir au final à adopter cette réforme : le prétexte du nombre insuffisant de manifestants qui pourtant ont défilé durant des mois partout dans le pays, le 49.3 pour faire adopter la loi, le front médiatique uni pour contrer l'éventualité d'un avis favorable de l'opinion publique... Mais cette lutte voit aussi arriver une autre stratégie du gouvernement agent du représentant élu présidentiel le renforcement de la répression violente lors des manifestations.

Au départ le pouvoir ne peut envoyer les forces de l'ordre intervenir de façon répressive frontalement face à des cortèges respectant eux-mêmes l'espace qui leur est dévolu en manifestation c'est-à-dire marcher pacifiquement en criant des slogans. Alors le pouvoir instrumentalise un tiers pour justifier sa répression. Ce tiers ce sont ceux qu'on dénomme dans les médias les "black blocs" et qui transgressent les règles que se fixent les cortèges syndicaux. 

A partir de là rapidement, plus de distinction entre les piétons manifestant. Tout le monde a droit aux LBD, aux gaz, à la matraque... Et largement pour les manifestants des cortèges. 

Les médias quant à eux s'emparent des transgressions pour dénigrer les manifestants, leur cause et leurs leaders. Chaque manifestations est désormais le théâtre d'une répression présentée comme nécessaire et d'une violence des forces de l'ordre présentée comme légitime. Bien sûr l'arsenal législatif parallélement s'étoffe pour faire entrer dans le droit commun les mesures qui sont censées "protéger" désormais la démocratie contre ces foules criardes qui sèment le désordre partout où elles passent. 

Mais cela ne suffit pas et le mouvement des Gilets Jaunes surgit qui prétend réellement user de son droit de peuple à obtenir satisfaction au travers de la pratique de la manifestation. Et malgré la répression ultra violente les Gilets Jaunes sont tenaces. Ils manifestent sur les ronds points et dans les rues un an durant chaque samedi. Commence alors dans le pays une guerre d'usure du pouvoir et des médias pour défendre les acquis de la dé-démocratisation du régime. Tout y passe pour décrédibiliser les Gilets Jaunes, feindre la démocratie en péril et remplacer la prise en compte des légitimes aspirations du peuple par des erzatz de fausse démocratie où culmine le grand débat organisé par le chef de l'Etat.  

La démocratie est donc progressivement attaquée pour éliminer tous les leviers qui pouvaient permettre au peuple de participer aux décisions politiques durant une mandature et ne subsiste comme dernier "outil" démocratique du consentement à se faire représenter par un pouvoir de représentants élus, résumé ou succédané de démocratie, ultime horipeau d'un régime politique vidé de la quasi totalité de sa substance, le vote.

Le pouvoir qu'a mis en place le dernier président représentant élu Emmanuel Macron a mis à profit et amplifié tous les moyens de dénier au peuple un quelconque autre droit que celui de voter dans un régime qui veut pourtant continuer à se prétendre démocratique. Ce président, paradoxalement le plus mal élu de la cinquième république, est celui qui glorifie le plus le seul outil démocratique survivant, le vote allant même jusqu'à maintenir une élection durant une pandémie comme gage de démocratie. Ce président suppléé par son personnel politique gouvernemental et par sa haute administration est également celui qui a encore innové pour limiter le caractère démocratique du régime instituant quasiment en règle l'usage du 49.3 et de la gouvernance par ordonnances alors même que le suffrage du peuple lui avait accordé une majorité parlementaire absolue en 2017. Ce président qui a dévoyé jusqu'aux notions de "négociations", de "débat" et même de "commission parlementaire" s'exprime seul sans contradicteur très fréquemment dans les médias. Ce président ne supporte aucune opposition institutionnelle et aucune contestation populaire. 

Nous voici donc dorénavant en France avec un seul attribut démocratique le vote dont nous devons faire bon usage au risque de ne plus pouvoir intervenir sur les décisions politiques durant des années pendant lesquelles les représentants élus disposeront d'une carte blanche pour façonner la société à leur guise et sans recours pour le peuple de s'y opposer.

Le consentement du peuple s'obtient une fois pour toute par le vote et c'est pendant ce cours moment de la campagne électorale que le régime de la France conserverait un caractère démocratique. Ce que les méthodes du pouvoir mises en place par les représentants élus depuis trois décennies c'est que hors de ce choix initial qui scellerait leur consentement une fois pour toute, les citoyens n'auraient plus d'autres choix que de subir et de se soumettre. Disparues les limites qui conduisaient les représentants élus à remettre en question leurs actions et leurs réformes contestées, disparues également les protections qui permettaient aux citoyens d'exercer leurs droits à faire irruption dans l'espace public pour interférer sur les décisions politiques, il ne reste que le moment d'autant plus périlleux du choix au suffrage universel puisqu'en réalité il n'engage plus les représentants élus à représenter le peuple. Le mandat électoral est désormais non plus un lien organique entre le peuple et les élus mais un contrat unilatéral aux clauses verrouillées qui n'engage plus qu'un seul des deux contractants, le peuple. 

Le vote étant devenu le seul attribut qui permette à ce régime de la cinquième république de continuer à se prétendre une démocratie, les enjeux de l'obtention des suffrages des citoyens sont devenus un terrain extrêmement tendu et qui fait l'objet de toutes les manoeuvres corruptives et clientélistes possibles pour décrocher le "saint graal" de l'immunité, de l'impunité, de l'intouchabilité et du pouvoir sans partage. 

Le pacte démocratique qui permettait au peuple d'opérer des ajustements lorsque les représentants élus ne respectaient plus les limites de leur mandat a été complétement effacé.

C'est à se demander si cette réduction de la démocratie à un seul attribut ne proviendrait pas d'une autre réalité... L'idée chez les représentants élus qu'ils n'auraient pas de comptes à rendre au peuple car, malgré leurs suffrages donnés, ils considèreraient ou auraient conscience que ce ne serait plus substantiellement aux électeurs qu'ils doivent leur élection ? Cette question serait à soulever à l'avenir.

 

 

 

C'est donc dans ce contexte que Farida l'infirmière a jeté des cailloux en direction des forces de l'ordre après qu'ils aient lancé des gaz qu'on sait aujourd'hui d'une haute toxicité sur le cortège des manifestants. C'est dans un contexte où durant plusieurs années les citoyens ont enduré patiemment et pacifiquement le déni de leur parole, le déni de leurs aspirations et la transformation brutale du modèle démocratique dont l'empreinte dans leur esprit référait aux moments historiques où le peuple a pu intervenir pour revendiquer ses droits en un monolithe oppressif et en apparence inexorable. Les références de l'irruption de peuple sont nombreuses dans l'Histoire de la France. Pourtant il semble que peuple cherche vraiment comment recouvrer sa souveraineté pacifiquement. N'y a-t-il pas sujet de voir un message dans ces trois cailloux de la colère désespérée et les considérer à l'aune des pertes démocratiques que le peuple subit aujourd'hui ? Lequel de ces deux phénomènes met-il le plus la démocratie en péril ? Cela devrait agir comme un signal pour les élus au pouvoir. Une réminiscence de ce à quoi le peuple a droit et peut prétendre. Mais le pouvoir désormais occupe presque tout l'espace médiatique pour apparaître comme humain et plébéien. Cette entreprise d'affichage médiatique publicitaire ne résiste cependant jamais très longtemps à la réalité des faits lorsque la politique menée contrevient à toutes les aspirations exprimées par le peuple durant toute la durée du mandat. Plus le pouvoir s'impose sans partage, plus il s'éloigne de la relation organique qui normalement le lie au peuple, plus il symbolise et rassemble sur son image la perte des attributs démocratiques qui rendaient soutenable l'exercice du pouvoir et le consentement du peuple à ce pouvoir.

Aujourd'hui le peuple est privé de tout ce qui tissait la médiation entre lui et le pouvoir. Le pouvoir prive le peuple de cette soupape de contestation et parfois de satisfaction de ses aspirations. Cette soupape était déjà désiquilibrée en faveur du pouvoir mais elle permettait au peuple rassemblé de réaffirmer son ultime souveraineté et ce faisant de consentir à nouveau à se faire représenter par ceux qu'il avait élus. En détruisant méthodiquement ce lien organique et cette possibilité pour le peuple de réaffirmer sa souveraineté en cours de mandat, le pouvoir s'expose à accumuler sur son image la somme de toutes les frustrations et toutes les aspirations déniées jusqu'au jour où le rempart médiatique et policier ne sera plus en mesure de contenir ce qui se sera mu en une colère immense et sourde. C'est une situation extrêmement hasardeuse et nocive pour le pays quand on sait les tensions qui ont été créées ces dernières décennies par des campagnes médiatiques incessantes pour diviser et opposer les citoyens entre eux. 

 

Partout dans le monde où la contestation se fait jour contre des violences d'Etat ayant pour but d'imposer ce que l'on peut appeler "l'ordolibéralisme", on déboulonne les statues. C'est un symbole de ce que les peuples veulent se réapproprier leur Histoire et influer sur leur avenir. Lorsque le pouvoir coupe tous les liens qui le relie au peuple, il s'en éloigne et devient monolithique croyant se suffire à lui-même. Il devient rigide et symbolise ce que la démocratie a perdu. Les élus et en particulier ceux qui se trouvent au sommet de la pyramide du pouvoir personnifient la perte de souveraineté du peuple. Se voyant sur le piedestal de leur mandat électif impérieux, intouchable et incontestable, ils se statufient de leur vivant et défient eux-mêmes le peuple de venir les "déboulonner" à chaque occasion s'il voulait regagner sa souveraineté. Le pouvoir le fait tant par la posture qu'il adopte que par l'exercice sans partage du pouvoir qu'il impose au peuple.

 

Si nous voulons faire face aux urgences sociales, écologiques, économiques nous devons joindre nos forces pour refonder par une constituante les axes forts d'une démocratie inaliénable dans laquelle le peuple restera souverain.

 

1789 Constituante

1789 Constituante



11/07/2020
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